bio.be/essenscia représente la biotechnologie belge au BIO Digital
Du 8 au 12 juin, bio.be/essenscia, la fédération des entreprises de biotechnologie et des sciences de la vie belges, représente notre pays à la BIO International Convention, événement de renommée mondiale pour le secteur biotechnologique qui a lieu virtuellement cette année. L’occasion de démontrer une nouvelle fois la valeur-ajoutée de l’écosystème biotech belge. L’agilité du secteur en ces temps difficiles prouve que l’industrie biotech peut jouer un rôle considérable dans la relance économique. Pour y parvenir, bio.be/essenscia plaide pour renforcer les capacités de production industrielles en Belgique, ajuster la réglementation en vigueur concernant les innovations technologiques du secteur et positionner notre pays pour qu’il joue un rôle clé dans le cadre du programme européen EU4Health, récemment annoncé.
Une délégation belge de 45 personnes, coordonnée par les agences régionales Awex et FIT, en collaboration avec bio.be/essenscia, BioWin et FlandersBio participe à la BIO Digital Week. Cet événement majeur pour le secteur biotech mondial accueille de célèbres conférenciers tels que le Belge Paul Stoffels, vice-président du comité exécutif de Johnson & Johnson ou l’Américain Anthony S. Fauci, directeur de l’Institut National des allergies et maladies infectieuses au centre de recherche du Ministère américain de la Santé, ainsi que de nombreuses entreprises du secteur, avec entre autres, les sociétés GSK, MaSTherCell, Univercells et Novadip.
Lors de cette semaine, bio.be/essenscia prend part à 2 sessions. La première, « Belgium beyond biotech » est consacrée à la Belgique en tant que centre névralgique du secteur biotechnologique. Au cours des dix dernières années, le nombre de travailleurs de l’industrie biopharma et biotech est passé de 23 000 à plus de 30 500, les exportations ont augmenté de près d’un tiers, atteignant 47 milliards d’euros et les dépenses de recherche & développement ont progressé de 134 % (passant de 1,74 à plus de 4 milliards d’euros). À la seconde session, intitulée « Start Me Up : How can Europe’s Biotech Sector Combat the Coronavirus », Tineke Van hooland, secrétaire générale adjointe de bio.be/essenscia, rappelle le rôle crucial de notre pays pour augmenter la capacité des tests de dépistage du coronavirus et pour la recherche d’un vaccin contre le Covid-19. Avec les membres du panel, elle discute également des leçons à tirer de cette crise ainsi que des mesures politiques nécessaires pour continuer à soutenir le secteur.
« La France renforce son secteur automobile. Pourquoi la Belgique ne verrait pas le secteur biotechnologique belge comme un des moteurs pour la relance économique post-Covid-19 ? »
Tineke Van hooland, secrétaire générale adjointe de bio.be/essenscia
« L’écosystème biotech belge, composé d’universités, de centres de recherche, de grandes entreprises et de PME, s’est adapté très rapidement en cette période de crise sanitaire. Cet écosystème biotech agile, véritable atout de la Belgique, mérite d’être exploité. La France renforce son secteur automobile. Pourquoi la Belgique ne verrait pas le secteur biotechnologique belge comme un des moteurs pour la relance économique post-Covid-19, et ce en matière de santé, d’agriculture ou d’économie biobasée ? La Belgique peut jouer un rôle majeur dans l’implémentation du programme EU4Health, qui fait partie du plan de relance européen », plaide Tineke Van hooland, secrétaire générale adjointe de bio.be/essenscia.
Afin d’y parvenir, bio.be/essenscia identifie deux défis majeurs. Tout d’abord, notre pays soutient grandement la recherche & développement et est donc déjà très actif en la matière avec de nombreuses start-ups et spin-offs. Mais ce potentiel n’est souvent pas concrétisé chez nous car les capacités de production sont encore trop insuffisantes. Si nous voulons produire en Belgique, il conviendrait tout d’abord de réfléchir à des outils afin d’investir ensemble dans les talents tels que des bioinformaticiens et des profils de production ainsi que de soutenir les programmes de formation et de réorientation du secteur pour les demandeurs d’emploi, comme ceux du Cefochim en Wallonie et de Vi-Talent en Flandre.
Le secteur a également besoin d’un soutien des innovations technologiques comme la modification génétique, méthode révolutionnaire pour rendre les plantes plus résistantes à des conditions climatiques extrêmes et des maladies, ou la thérapie génique et cellulaire, qui ne traitent plus seulement les symptômes mais permettent de guérir efficacement certaines maladies. Des obstacles juridiques nous empêchent de continuer à développer, produire et appliquer ces avancées en Belgique. Par exemple, au vu du gouvernement en affaires courantes, l’arrêté royal pour implémenter la loi existante régissant l’accès aux cellules et aux tissus humains n’a pas été publié.
« Nous avons une position de départ solide, mais le moment est venu d’ancrer structurellement le secteur biotechnologique dans notre pays, tant en termes d’innovation que de production. »
Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia
« Notre biotech valley belge présente de nombreux atouts : connaissance, multiples experts, riche écosystème entre les universités, centres de recherche et petites et grandes entreprises. Nous avons donc une position de départ solide, mais le moment est venu d’ancrer structurellement ce secteur d’avenir dans notre pays, tant en termes d’innovation que de production. Tel est le message que nous adressons aux gouvernements régionaux et fédéraux ainsi qu’aux décideurs politiques européens. Faire de la biotechnologie une priorité politique garantirait un climat d’investissement attractif et une infrastructure logistique efficace », conclut Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia.