L’industrie de la chimie et des sciences de la vie compte sur une politique industrielle européenne décisive qui élimine les handicaps concurrentiels
Lors d’un sommet industriel européen organisé au Handelsbeurs d’Anvers, plus de 400 CEO’s de plusieurs secteurs industriels ont appelé à une mise en œuvre rapide et efficace du Clean Industrial Deal, proposé aujourd’hui par la Commission européenne. L’appel à une politique industrielle européenne décisive a été lancé en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et du premier ministre Bart De Wever. essenscia, la fédération de la chimie et des sciences de la vie qui a contribué à la réalisation de cette assemblée, compte désormais sur des mesures rapides et concrètes.
Il y a un an, un sommet industriel européen organisé sur le site de BASF Anvers a lancé la Déclaration d’Anvers, un appel commun en faveur d’une politique industrielle européenne soutenu aujourd’hui par 1 300 entreprises et organisations de 25 secteurs industriels de toute l’Europe. Un an plus tard, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté le « EU Clean Industrial Deal », un plan d’action visant à rétablir la compétitivité de l’industrie, lors d’un nouveau sommet à Anvers.
Plus de 1 000 emplois en moins
Au cours de l’année écoulée, les défis économiques auxquels sont confrontés les industries à forte consommation d’énergie en Belgique et en Europe sont devenus encore plus nombreux et plus complexes. La demande du marché est en baisse, les investissements sont freinés, les installations de production fonctionnent au ralenti.
L’année dernière, selon les estimations de la fédération sectorielle essenscia, plus de 1 000 emplois ont été perdus dans l’industrie de la chimie et des matières plastiques en Belgique. Il s’agit d’un retournement significatif après une décennie de croissance continue de l’emploi, au cours de laquelle 11 500 postes ont été créés. Les tensions géopolitiques exigent également un leadership décisif pour assurer l’avenir de l’industrie en Europe.
Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia: “Nous apprécions le fait qu’un an après la déclaration d’Anvers, la Commission européenne présente un « Clean Industrial Deal ». Il contient de multiples points d’action pour remédier aux handicaps structurels de l’industrie en matière de compétitivité, tels que la baisse des coûts énergétiques, la diminution de la pression administrative et l’instauration d’un climat plus favorable à l’innovation et à l’investissement. Il importe à présent de passer de l’ambition à l’action, afin que les paroles soient suivies d’actes. La situation est grave : nous perdons des emplois, des investissements et des parts de marché. Mais le changement d’état d’esprit des décideurs politiques est indéniable. La boussole pointe à nouveau dans la bonne direction. Il nous faut maintenant prendre de la vitesse et maintenir le cap sur l’amélioration de la compétitivité internationale.”
Le trèfle à quatre feuilles de la compétitivité
Pour essenscia, le Clean Industrial Deal est donc un point de départ. Des mesures concrètes doivent maintenant suivre rapidement. Pour ce faire, quatre critères sont essentiels. Contribue-t-il à réduire les coûts énergétiques, à diminuer la surréglementation, à stimuler l’innovation et à attirer les investissements ? Ce trèfle à quatre feuilles de la compétitivité sera l’étalon de mesure de l’impact de la politique industrielle européenne dans les semaines et les mois à venir. Mais les gouvernements fédéral et régionaux doivent également poursuivre leurs efforts pour que la Wallonie et la Belgique soient à nouveau des lieux d’investissement attrayants pour les secteurs industriels à forte consommation d’énergie, orientés vers l’exportation et particulièrement innovants, tels que le secteur de la chimie et des sciences de la vie.