Les élections ont porté sur le pouvoir d’achat et la prospérité. Et les électeurs ont fait des choix clairs. Il appartient maintenant aux responsables politiques de se mettre rapidement au diapason et de renforcer le fondement de notre prospérité : la compétitivité internationale. Une politique industrielle ambitieuse devrait faire l’objet d’un volet à part entière de tous les accords de coalition, à tous les niveaux politiques : régional, fédéral et européen.
Le contexte économique de la chimie, de la pharma et des matières plastiques reste tendu. Il y a un besoin urgent de réformes et de mesures concrètes pour réduire les coûts salariaux et énergétiques, lutter contre la surréglementation, apporter plus de sécurité juridique en matière de politique d’octroi de permis, soutenir la transition industrielle et résoudre les pénuries de main d’oeuvre qualifiée.
Bien sûr, les défis budgétaires sont considérables et les développements géopolitiques profonds. Mais les enjeux sont particulièrement importants. Si nous voulons préserver des emplois de qualité, renforcer notre force d’innovation et ne pas devenir dépendants d’autres continents pour la production de matériaux essentiels, il est grand temps d’adopter une politique industrielle offensive. Le message adressé aux prochains partis au pouvoir est clair : dans les prochaines années, ça passe ou ça casse.
Yves Verschueren
Administrateur délégué essenscia