Rendre les cultures alimentaires plus résistantes aux maladies, les adapter aux périodes de sécheresse et augmenter leur valeur nutritionnelle et leur rendement de récolte. Grâce à la technologie génétique avancée, nous pouvons exploiter l’innovation scientifique pour une production alimentaire plus durable et plus efficace, garantissant ainsi une plus grande sécurité alimentaire à une population mondiale croissante. C’est donc une bonne nouvelle que la Commission européenne ait préparé une proposition qui permet l’utilisation des dernières techniques génétiques (NGT), telles que le CRISPR-Cas, pour les cultures alimentaires sous certaines conditions.
Le berceau de la biotechnologie végétale se trouve à Gand. Son fondateur, le professeur Marc Van Montagu, s’est vu décerner le World Food Prize, et l’Institut flamand de biotechnologie (VIB) est un institut de recherche de renommée mondiale. Pourtant, l’Europe a trop longtemps freiné pour donner toutes ses chances à la sélection végétale par technologie génétique. Il est temps d’appuyer sur l’accélérateur et de stimuler l’innovation dans le domaine des cultures génétiques par une réglementation adaptée et de rattraper le retard pris par rapport à d’autres régions du monde. Bien entendu, cela doit se faire dans le cadre d’une politique européenne avec des règles et des normes claires, mais avec l’ambition de contribuer depuis la Belgique et l’Europe à des solutions pour nourrir 8 milliards de personnes de manière qualitative et durable.
Frédéric Druck, Secrétaire général bio.be/essenscia
Tineke Van hooland, Secrétaire générale adjointe