À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Yara Tertre a organisé une visite spéciale à destination d’une vingtaine d’étudiant·e·s et stagiaires du secteur chimique. Bien que travailler sur un site de production n’est pas réservé aux hommes, les collaboratrices sont encore en minorité chez Yara. Cette rencontre avait pour objectif de faire découvrir aux femmes de science l’univers du décor de l’usine, qui convertit l’énergie et l’azote de l’air en produits essentiels à destination de l’agriculture et de l’industrie, et espérer ainsi encourager davantage de filles à poursuivre une carrière dans le secteur. Lors de la visite, nous avons rencontré Kesnelle, Laeticia, Marie-Amélie et Perrine. Découvrez les témoignages inspirants de ces quatre collaboratrices Yara.
Kesnelle, vous êtes ingénieure support HESQ, quelle a été votre formation ?
J’ai effectué des études en chimie à l’Université de Yaoundé I, au Cameroun et ensuite j’ai poursuivi ma formation en Belgique, à l’Université de Liège, pour devenir ingénieure civil en chimie et science des matériaux.
Ce choix s’est fait sans équivoque dès le lycée. J’avais la chance d’être à l’aise aussi bien avec les matières littéraires que scientifiques. Cependant, je ressentais un attrait particulier pour les sciences. J’étais fascinée par la logique des raisonnements, la démarche structurée et la clairvoyance dont il fallait disposer pour anticiper dans son esprit des potentielles pistes de solution aux problèmes de mathématique, chimie et/ou physique. Dans mon lycée, la majorité des filles s’orientaient vers les classes littéraires (à connotation faciles) et les garçons vers les classes scientifiques (à connotation difficiles) : c’était finalement très genré comme orientation. Et moi, j’aime sortir des cases et casser les stéréotypes !
Laeticia, vous travaillez également comme ingénieure, plus spécifiquement en amélioration continue et excellence opérationnelle, peut-on dire que vous aimez aussi casser les stéréotypes ? Rien ne vous prédestinait au départ à la fonction que vous exercez aujourd’hui.
En effet, j’ai un master en sciences chimiques. Au départ, j’ai réalisé un stage d’observation chez Yara qui m’a permis d’être engagée en tant que laborantine intérimaire dans le cadre d’un remplacement. Quand ce dernier s’est terminé, j’ai travaillé toujours en tant que laborantine dans une autre entreprise du secteur mais j’ai gardé des contacts cordiaux chez Yara. Lorsque le poste d’ingénieur amélioration continue s’est présenté, j’ai trouvé le challenge très intéressant. Il est pourtant loin de mon parcours de départ. Par chance, le département recherchait un junior plus avec un profil qu’un diplôme. Yara est une structure qui n’a pas peur de miser sur le potentiel et est ouverte à la formation.
Et vous Marie-Amélie, quelle est votre fonction et qu’est-ce qui vous motive au quotidien dans votre métier ?
En tant que project manager, j’ai pour mission d’analyser, de conceptualiser et de gérer la mise en place de projets techniques afin de répondre aux défis du site en termes d’environnement, de productivité et de sécurité. Les projets sont multidisciplinaires avec une spécialisation en structure, génie civile, tuyauterie et équipements statiques (échangeurs,…). Ce que j’apprécie particulièrement dans mon métier, ce sont les challenges techniques et variés, l’analyse des besoins et l’innovation et le fait d’être au contact direct avec le terrain.
Perrine, vous êtes responsable du laboratoire de contrôle qualité du site, quel a été votre parcours ?
J’ai une formation d’ingénieur en chimie et sciences des matériaux ainsi qu’un master en science de gestion. La formation d’ingénieur ouvre une multitude de portes et permet d’avoir un métier challengeant, varié. Cela favorise également le fait de pouvoir réinventer sa carrière. Ce que j’ai fait ! En travaillant dans une PME, j’ai pu développer mes connaissances et assumer plusieurs types de responsabilités. Cela m’a permis de mieux cerner mes envies professionnelles ainsi que mes compétences. J’ai vite compris que je souhaitais aller vers des postes avec du management et des responsabilités. Quand l’offre est parue chez Yara, elle rencontrait parfaitement mes attentes et mes objectifs. J’ai aujourd’hui pour principales missions la gestion de mon équipe, la coordination des activités et la communication avec nos départements de production et d’expédition sur les résultats des analyses quotidiennes.
Que souhaitez-vous toutes les 4 partager avec les visiteuses à l’occasion de cette Journée internationale des droits des femmes ? Pourquoi le secteur de la chimie est-il aussi une affaire de femmes ?
Marie-Amélie :
La manière d’envisager, la rigueur adoptée ou la manière de collaborer au travail dépendent de notre personnalité, de notre culture, de notre parcours et de l’éducation reçue. Les différences sont donc une force qui nous rendent, ensemble, plus performants.
Laeticia :
Les défis auquel nous sommes confrontés au quotidien et dans les années à venir, exigent des entreprises d’être innovantes, rigoureuses et réactives. Tous les talents dans leur diversité de point de vue vont être indispensables pour atteindre les défis de demain.
Perrine :
La chimie n’est pas une discipline plus masculine ou féminine à mon sens et une telle considération ne devrait en aucun cas représenter un frein dans le choix des études ou du secteur professionnel dans lequel on souhaite exercer ! Le secteur de la chimie est un secteur enrichissant et en permanente évolution.
Kesnelle :
La compétence et la performance étant asexués, chaque fille/femme devrait pouvoir s’épanouir librement dans les domaines pour lesquels elles ont des attraits et dans lesquels elles se sentent compétentes. La chimie c’est par exemple l’oxygène que nous respirons, l’eau que nous buvons ou le carburant que nous mettons dans nos véhicules à moteur. Si chaque individu, sans distinction de sexe, fait au moins une de ces choses, alors le secteur de la chimie c’est l’affaire de tout le monde ! Sans les apports de Marie-Curie, les avancées de la chimie n’auraient sans doute pas été les mêmes. La gent féminine a par conséquent beaucoup à apporter à ce secteur comme dans d’autres secteurs scientifiques !